Après un quatrième trimestre encourageant, les experts envisagent une bonne année 2014. Mais toutes les banques ne semblent pas vouloir baisser leur taux de crédit. Petite plongée dans les chiffres.
Un signe d'espoir pour 2014 ou une illusion d'optique ?
D'après un des leaders du courtage en crédit, le comparateur en ligne Empruntis, les taux ont repris leur baisse au mois de novembre et on constate une stabilisation pour la fin de l'année. Après une très courte hausse, un plateau s'était formé en octobre. Cependant, attention à ne pas se laisser emporter par la bonne nouvelle. Car tout n'est pas rose : la moyenne des reculs n'est que de 0,05 % d'une part, et d'autre part, seul un tiers des établissements financiers a effectué une baisse de taux pour rester compétitif en 2014. Certaines banques sont en effet optimistes au vu des bilans de l'année 2013, plutôt positifs grâce aux opérations de rachats de crédits. Tout le monde n'est pas de cet avis cependant, car les rachats pourraient se montrer moins nombreux pendant l'année à venir.
Quoi qu'il en soit, une dizaines de banques nationales comme régionales ont continué de baisser leurs taux : de 0,1 à 0,4 point, tandis que trois d'entre elles ont appliqué une hausse de 0,1 point.
Des conditions cependant précaires
Pour entrer dans le détail, toujours selon Empruntis, le taux à 20 ans reste stable avec 3,55 %, tandis que le taux à 15 ans passe de 3,25 % en octobre à 3,2 % et que le taux à 10 ans repasse sous la barre de 3 % (2,9 % en moyenne). De son côté, le groupe Immoprêt annonce des taux encore inférieurs avec 3 % sur 15 ans, et 2,7 % dans certaines régions comme le Sud et l'Ouest du pays. Le fondateur d'Immoprêt Ulrich Maurel déplore cependant que beaucoup de banques aient prétexté la dégradation de la note de crédit par Standard & Poor's pour refuser de réduire leurs taux, et ce malgré une baisse des taux directeurs. Il poursuit : “ Après Bale III, la crise, la dégradation des fonds propres, les banques ont trouvé un nouveau prétexte pour ne pas appliquer les baisses. Quelle sera la prochaine excuse ? ” et regrette que les politiques fiscales soient devenues si opaques pour les chefs d'entreprise en ajoutant : “ Les professionnels de l’immobilier et du financement ont du mal à trouver leurs repères au travers de ces annonces et réformes qui se succèdent ”.
Les franchises en financement en 2014
Rien n'est certain pour les mois à venir et les franchisés du secteur du courtage en crédit auront certainement fort à faire. Dans le contexte économique actuel, il faut s'attendre à ce que les banques continuent à resserrer leurs critères et à n'accorder de prêts qu'aux personnes pouvant présenter un minimum de garanties et d'apport. Le marché des primo-accédants sera toujours primordial en 2014, et on imagine que les mesures incitatives resteront en place.
La Rédaction, Franchise Courtage en Crédit ©